Les amateurs et amatrices de formes généreuses ne manquent pas. Si une personne est athlétique ou musclée, un petit ventre ou des hanches rondes ne réduisent en rien son attrait sexuel et ses performances au lit. Cela se complique lorsqu'on est en surpoids important. Si l'un des partenaires commence à montrer des signes d'obsession pour les plis graisseux de son amant.e, on rentre dans le fétichisme maladif.
Commençons par un peu de théorie, c'est-à-dire par la distinction entre une fascination pour les rondeurs pulpeuses et un penchant morbide pour les partenaires présentant un surpoids important.
Qu'est-ce que le feederisme ?
Selon une étude publiée en 2021, 47% de la population françaises est en surpoids. Dans ce contexte, se demander si l'obésité peut être excitante devient rhétorique. Nous devons nous habituer à la corpulence de la population générale et naturellement les personnes excitées par les rondeurs ne manquent. Et il n'y a rien de mal à ça !
Nous avons été programmés par la nature de telle sorte que nous associons les formes généreuses à l'abondance et à la fertilité. Pendant des siècles, un léger surpoids était considéré comme un signe de santé et, en même temps, un symbole de richesse et de statut social. Cela n'est pas dangereux jusqu'au moment où le plaisir tiré du sexe avec un.e partenaire dodu.e se transforme en une focalisation sur les attributs extérieurs de l'obésité. C'est à ce moment-là que le partenaire cesse de compter comme une personne et que commence une fascination malsaine pour son excès de poids. Ce type de fétichisme est le feederisme, qui se manifeste non seulement par la recherche de partenaires féminines obèses, mais aussi par leur engraissement délibéré.
Dans les pays africains, le phénomène d'engraissement des femmes est bien connu. Dans certaines communautés, des filles âgées de quelques années seulement sont forcées de manger des portions excessives de nourriture. L'objectif est d'atteindre des tailles corporelles monstrueuses, considérées comme attirantes. Les mangeurs (feeders) aiment les plis de graisse, les vergetures, les fesses ou les seins disproportionnés. Ils tirent du plaisir non seulement à regarder des formes féminines pulpeuses, mais aussi à nourrir leurs partenaires, à les regarder manger.
Les femmes qui tolèrent l'engraissement se donnent l'idée que prendre beaucoup de poids les rend attirantes. Elles occultent le fait que la consommation de quantités excessives d'aliments riches en énergie, sucrés et gras peut entraîner de graves dommages pour la santé. Si un partenaire non seulement accepte mais semble même fasciné par les formes généreuses de sa partenaire, il n'y a rien de mal à cela. En revanche, s'il insiste pour augmenter le poids ou menace de partir lorsque la femme a l'intention de mincir, c'est le signe que nous avons peut-être affaire à un trouble sexuel grave. Dans une telle situation, il est préférable de demander conseil à un spécialiste - un nutritionniste ou un sexologue.
Malheureusement, le feederisme n'est pas l'apanage des cultures traditionnelles - il existe également dans les pays hautement développés.
Comment faire l'amour quand on est en surpoids ?
L'excès de graisse corporelle signifie non seulement un risque accru de maladies cardiovasculaires ou digestives graves, mais aussi des problèmes sexuels. Les amants qui présentent une nette surcharge pondérale ne peuvent pas profiter de toutes les positions sexuelles. Si le poids excessif concerne la partenaire féminine, tous les positions sexuelles debout tombent à l'eau. La position du cheval devient également un problème. Cette position sera très utile pour les couples où c'est le partenaire qui a un poids important : la partenaire légère aura beaucoup plus de facilité à faire l'amour si elle est assise sur son partenaire au lieu de s'allonger sous lui.
Si l'obésité touche les deux partenaires et que leur IMC dépasse largement les 30 points, même la position classique du missionnaire peut être un véritable défi. Le sexe quand on a des kilos en trop, quelle que soit la disposition, n'est pas à exclure, à condition toutefois d'être en forme et en bonne santé.
La position la plus recommandée et la plus confortable pour les amoureux des rondeurs est la position de la cuillère : les partenaires sont allongés du même côté, dans la même configuration corporelle. Il s'agit d'une position très intime, car elle permet de faire des caresses et câlins sur tout le corps et, en même temps, de pénétrer tranquillement par derrière, ce qui demande peu d'efforts. Elle convient parfaitement aux relations sexuelles vaginales et anales.
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L'obésité exclut-elle le sexe anal ?
Il existe un stéréotype selon lequel l'obésité peut constituer un problème pour le sexe anal. C'est en partie vrai : les problèmes sont les mêmes que pour les rapports vaginaux, c'est-à-dire qu'ils découlent d'une condition physique généralement moins bonne. Techniquement, en revanche, le poids excessif n'affecte pas la possibilité de pénétration anale. Nous pouvons également utiliser des jouets anaux : plugs ou godes.
C'est un mythe de dire que le sexe anal peut être impossible en raison des problèmes gastro-intestinaux des personnes obèses. Le fait est que les personnes en surpoids, sujettes à la suralimentation, présentent un risque accru de constipation ou de diarrhée. L'obésité s'accompagne d'une susceptibilité accrue aux varices anales, ou hémorroïdes. Un risque plus élevé ne signifie pas que toute personne ronde a un problème d'hémorroïdes ou d'autres affections gastro-intestinales terminales.
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